Raid Queyras-Ubaye
Enthousiasmés par le raid 2009 dans le briançonnais, nous avons remis le couvert cette année : même formule, mêmes personnes, mêmes dates, mais un tracé plus exigeant qui explore des secteurs des plus alpins entre sud-Queyras et Haute-Ubaye.
La difficulté de l'Ubaye en VTT, c'est qu'elle est coupée en deux. En effet, entre St Paul et Jausiers, il y a peu de possibilités à part la route. Le Parc national du Mercantour et le relief rendent impossible tout passage à vélo par les cols. Pourtant le sud de la vallée ne manque pas d'intérêt... Je l'exclus malheureusement du tracé pour des raisons d'accès et de cohérence. D'autant plus que la partie sud-est du Queyras, qui n'a pas été visitée l'an dernier, mérite, elle aussi, le détour.
Je pointe donc quelques lieux incontournables sur la carte et j'essaie de les relier entre eux par des étapes à peu près équilibrées et dotées d'hébergements. Pas évident l'hébergement début septembre car la saison est déjà terminée pour la plupart. Le tracé ressemble à un huit dont le croisement se situe près de la chapelle de Clausis, au dessus de St Véran. Les étapes devraient faire entre 30 et 40km avec un dénivelé positif entre 1500 m et 2000 m. Du classique en quelque sorte. Ce qui sera moins classique, c'est la difficulté car les possibilités sont plus restreintes que dans le briançonnais. Beaucoup de montées seront inroulables et le portage important.
Le point d'entrée/sortie de la boucle sera Guillestre pour sa facilité d'accès en voiture depuis le nord. Notre première étape sera donc le refuge de Basse-Rua au val d'Escreins.
4 septembre : Guillestre - Val d'Escreins
On appellera ça une "montée en refuge" plutôt qu'une étape. J'avais même pensé monter par la route tant le sentier par le vallon du Rif Bel est raide et pierreux. On arrive tard à Guillestre après un trajet plus long que prévu - décollage du parking à 18h00 !
Montée harassante et un peu précipitée : les gardiens de gîte n'aiment pas les arrivées tardives.
On sera là haut vers 19h30, juste pour la soupe.
stats : 7,5 km/700 m d+
Montée harassante et un peu précipitée : les gardiens de gîte n'aiment pas les arrivées tardives.
On sera là haut vers 19h30, juste pour la soupe.
stats : 7,5 km/700 m d+
5 septembre : Col de Serenne - Paneyron
La première partie de cette étape est la montée au col de Serenne. La voie "normale" est le sentier de la combe de l'Ubac, raide et encaissée ! On lui préfère le col de la Scie (2370 m) et son superbe sentier en lacets. Handicapés par les sacs, nous poussons pas mal (avec la caisse et à vide, pratiquement tout peut se faire sur le vélo). De là, belle descente roulante vers la cabane de la Pinée, puis remontée roulante au col de la Coulette (2362 m). La crête se fait aussi en vélo sur un bon sentier mais c'est plus long.
Au col, nous empruntons une trace peu descendante et roulante qui rentre dans le vallon Laugier. La remontée du vallon est roulante à l'exception des 200 derniers mètres. On rencontre des patous, pas trop agressifs pour une fois. Pique-nique au col de Serenne (2674 m), après avoir visité le lac des neuf couleurs (à moitié à sec). C'est là que les difficultés commencent Nous attaquons la crête en direction de la tête de Paneyron (2785 m) par 120m de portage bien raide... L'ambiance sur la crête est grandiose. L'exposition y est modérée et le sentier bien roulant. Le lac de l'Etoile, perché sur cette crête est d'une beauté étonnante. Deux gros portages nous attendent encore avant d'atteindre le sommet du Paneyron, qui domine la station de Vars.
Au col, nous empruntons une trace peu descendante et roulante qui rentre dans le vallon Laugier. La remontée du vallon est roulante à l'exception des 200 derniers mètres. On rencontre des patous, pas trop agressifs pour une fois. Pique-nique au col de Serenne (2674 m), après avoir visité le lac des neuf couleurs (à moitié à sec). C'est là que les difficultés commencent Nous attaquons la crête en direction de la tête de Paneyron (2785 m) par 120m de portage bien raide... L'ambiance sur la crête est grandiose. L'exposition y est modérée et le sentier bien roulant. Le lac de l'Etoile, perché sur cette crête est d'une beauté étonnante. Deux gros portages nous attendent encore avant d'atteindre le sommet du Paneyron, qui domine la station de Vars.
La descente est rapide, grisante mais technique du fait de la mauvaise adhérence des schistes. Une bonne section a été massacrée par les troupeaux. Ca passe partout et nulle part... A la bergerie, nous contournons la colline de la Chiquette par le nord. Un superbe sentier ludique nous mène directement au col de Vars. Par le sud, c'est la piste (bof).
Après la photo souvenir et le plein d'eau, nous descendons par la route jusqu'au lacet de la cabane des Ponts et Chaussées (côte 2022 m). Là, nous prenons la piste, d'abord descendante puis montante jusqu'à la batterie de Claous. De là, un beau et étroit sentier plonge de 500m dans une succession de lacets peu difficiles. Nous suivons ensuite le GR6 jusqu'à Tournoux (piste), puis le GR de pays qui descend vers les Baraquements de la Condamine (beaux passages techniques sur la fin). Nuit au gîte rural de Champ Félèze.
stats : 38 km/1950 m d+
6 septembre : Col de Larche - col de la PortioletteAprès la photo souvenir et le plein d'eau, nous descendons par la route jusqu'au lacet de la cabane des Ponts et Chaussées (côte 2022 m). Là, nous prenons la piste, d'abord descendante puis montante jusqu'à la batterie de Claous. De là, un beau et étroit sentier plonge de 500m dans une succession de lacets peu difficiles. Nous suivons ensuite le GR6 jusqu'à Tournoux (piste), puis le GR de pays qui descend vers les Baraquements de la Condamine (beaux passages techniques sur la fin). Nuit au gîte rural de Champ Félèze.
stats : 38 km/1950 m d+
La Condamine sera le point bas de notre incursion en Ubaye. Nous faisons cap à l'est en direction du col de Larche. Objectif non avoué : monter au col de Ruburent pour admirer le lac éponyme aux couleurs d'automne. En fait la grosse étape de la veille a montré qu'il fallait ne pas se montre trop gourmand. Idem pour rallier le col de Larche : le passage par le fort de Roche Lacroix était envisagé mais abandonné (un max de piste et de dénivelé pour pas grand chose). Ce sera la route mais à cette période de l'année, la réconciliation avec l'asphalte se fait sans douleur. Nos cuisses apprécient...
Au Pontet, peu avant le col, nous nous engageons dans le vallon de l'Orrenaye, puis montons en direction du col de la Gipière de l'Orrenaye (2482 m). Un peu de poussage à la montée, puis longue descente roulante jusqu'à la cabane de Viraysse. Pause de midi.
A partir de là, les incertitudes commencent. Il fallait trouver un passage vers le Vallonnet pour rallier Fouillouse. Les choix retenus étaient : traverser jusqu'au fort de l'Ours pour remonter par la piste de la batterie de Viraysse (gros dénivelé sur piste), monter directement à pied à la batterie de Viraysse (chaud!), passer le col de la Portiolette. L'observation directe confirme les études cartographiques : ce sera la Portiolette. Pour cette option, l'inconue n'est pas la montée, mais la descente. Après une montée peu glorieuse par la route, va-t-on devoir s'abaisser à descendre vélo à l'épaule ?
Nous remontons d'abord en direction du col du Sautron pour contourner un verrou rocheux (gros poussage) avant de bifurquer vers notre col. Enfin un peu de descente et de plat pour se reposer les jambes avant la montée finale !
Arrivés au col (2692 m), nos regards se braquent sur la descente. Le début à l'air de passer... La suite passe beaucoup moins : le pierrier dans lequel zigzague le sentier a vu sa partie droite arrachée par l'érosion, la moitié du sentier aussi. C'est inroulable sur bien 150m. Le Vallonnet est néanmoins vite atteint. La montée au col du Vallonnet (2524 m) est globalement roulante.
Suit la longue descente vers Fouillouse. Le sentier est très érodé et bien technique au début. Dans l'alpage, il devient roulant et rapide. Nous faisons étape à l'auberge de la Grange, à Fouillouse.
stats : 36 km/1740 m d+Au Pontet, peu avant le col, nous nous engageons dans le vallon de l'Orrenaye, puis montons en direction du col de la Gipière de l'Orrenaye (2482 m). Un peu de poussage à la montée, puis longue descente roulante jusqu'à la cabane de Viraysse. Pause de midi.
A partir de là, les incertitudes commencent. Il fallait trouver un passage vers le Vallonnet pour rallier Fouillouse. Les choix retenus étaient : traverser jusqu'au fort de l'Ours pour remonter par la piste de la batterie de Viraysse (gros dénivelé sur piste), monter directement à pied à la batterie de Viraysse (chaud!), passer le col de la Portiolette. L'observation directe confirme les études cartographiques : ce sera la Portiolette. Pour cette option, l'inconue n'est pas la montée, mais la descente. Après une montée peu glorieuse par la route, va-t-on devoir s'abaisser à descendre vélo à l'épaule ?
Nous remontons d'abord en direction du col du Sautron pour contourner un verrou rocheux (gros poussage) avant de bifurquer vers notre col. Enfin un peu de descente et de plat pour se reposer les jambes avant la montée finale !
Arrivés au col (2692 m), nos regards se braquent sur la descente. Le début à l'air de passer... La suite passe beaucoup moins : le pierrier dans lequel zigzague le sentier a vu sa partie droite arrachée par l'érosion, la moitié du sentier aussi. C'est inroulable sur bien 150m. Le Vallonnet est néanmoins vite atteint. La montée au col du Vallonnet (2524 m) est globalement roulante.
Suit la longue descente vers Fouillouse. Le sentier est très érodé et bien technique au début. Dans l'alpage, il devient roulant et rapide. Nous faisons étape à l'auberge de la Grange, à Fouillouse.
7 septembre : Fouillouse - Maljasset (sous la pluie)
Le mauvais temps était annoncé. Dès le samedi, le gardien du gîte nous avait avertis qu'il allait pleuvoir mardi et mercredi. Effectivement, pendant la nuit, il se met à tomber de trombes d'eau. Au lever, la visibilité est de 10m et la température de quelques degrés. La pluie s'est un peu calmée mais reste dense. L'étape prévue était chargée : deux cols à 2900 m et deux cols à 2700m. Pas question de s'y engager d'autant plus qu'il a certainement neigé au dessus.
Nous rallierons Maljasset par la route. On traîne un peu au gîte en espérant une accalmie qui ne viendra pas. vers 10h, on enfile les Kways et on se lance...
On s'offre quand même la descente par le GR56 sur Petite Serenne qui, quoique glissante, nous offre de bons moments de pilotage.
Ensuite, c'est la remontée tranquille de la route avec un arrêt au pont du Châtelet. A notre arrivée, l'Auberge de la Cure, est évidemment fermée jusqu'à 15h00. Trempés, grelottants, on s'abrite dans le hangar parmi les planches et les tondeuses en s'emmitouflant dans tout ce qui peut faire office de couverture...
stats : 16 km/460 m d+Nous rallierons Maljasset par la route. On traîne un peu au gîte en espérant une accalmie qui ne viendra pas. vers 10h, on enfile les Kways et on se lance...
On s'offre quand même la descente par le GR56 sur Petite Serenne qui, quoique glissante, nous offre de bons moments de pilotage.
Ensuite, c'est la remontée tranquille de la route avec un arrêt au pont du Châtelet. A notre arrivée, l'Auberge de la Cure, est évidemment fermée jusqu'à 15h00. Trempés, grelottants, on s'abrite dans le hangar parmi les planches et les tondeuses en s'emmitouflant dans tout ce qui peut faire office de couverture...
8 septembre : Col Longet, col Blanchet, col de Chamoussière, col Vieux
La pluie avait cessé la veille au soir. Au lever, le ciel est dégagé et le soleil se lève sur des sommets enneigés. Le groupe s'élance lentement dans le froid matinal en direction du col Longet. La journée s'annonce chargée avec 4 cols au programme : col Longet (2647 m), col Blanchet (2897 m), col de Chamoussière (2884 m) et col Vieux (2806 m).
Route jusqu'à Combe Brémond, puis bon sentier rive droite jusqu'au plan de Parouart. Après la passerelle, nous délaissons le ravin de la Salcette, expo et peu roulable, au profit de l'ancien chemin minier qu'on rejoint par une sente qui part à droite après quelques mètres sur le GR. Ce sentier nous mène facilement à la Blave où l'on retraverse l'Ubaye. De là, on suit le GR qui est bien roulant à part sous la cabane de Peyron. L'ambiance est magique. La blancheur des sommets fraîchement enneigés donne des airs himalayens au paysage.
Nous arrivons assez vite à la neige (vers 2500 m). L'ambiance sur le plateau devient hivernale. Le col s'atteint rapidement par une succession de beaux lacs.
La descente est courte et musclée. La montée reprend très vite en direction du col Blanchet. La pente est plus raide mais pas mal de sections restent roulantes. Avec l'altitude, le manteau neigeux commence à atteindre les 5 cm. Pas de quoi paniquer mais assez pour ralentir la progression. Au col, une belle descente dans la neige nous attend en direction de... la Blanche ! Une bonne bière (non ! pas blanche !) à la terrasse du refuge vient célébrer ce grand moment de VTT.
Enfin réchauffés, nous attaquons la suite... Une traversée plutôt hasardeuse du vallon sur de vagues traces nous permet de rattraper le GR58 qui monte au col de Chamoussière vers 2480 m. De là, bonne montée au soleil avec quelques poussages vers la fin. La descente sur le refuge Agnel se révèle beaucoup plus sympathique qu'elle ne m'avait paru à la montée quelques années auparavant. Quoique détrempée par la neige elle est bien roulante avec quelques beaux passages en pierrier.
Vers 2630 m, nous prenons le sentier en direction du col Agnel. Un sentier non balisé relie directement le dernier lacet de la route au col Vieux, ce qui permet d'économiser une bonne centaine de mètre de dénivelé. Après un petit passage en touriste au col Agnel, nous regagnons le col Vieux par une montée roulante mais très soutenue. Petit bulle au col pour contempler le vallon qui nous attend, la récompense de la journée : 10 km de descente d'anthologie jusqu'à Ristolas... Etape au gîte 7 degrés est à l'Echalp.
stats : 36 km/1890 m d+Route jusqu'à Combe Brémond, puis bon sentier rive droite jusqu'au plan de Parouart. Après la passerelle, nous délaissons le ravin de la Salcette, expo et peu roulable, au profit de l'ancien chemin minier qu'on rejoint par une sente qui part à droite après quelques mètres sur le GR. Ce sentier nous mène facilement à la Blave où l'on retraverse l'Ubaye. De là, on suit le GR qui est bien roulant à part sous la cabane de Peyron. L'ambiance est magique. La blancheur des sommets fraîchement enneigés donne des airs himalayens au paysage.
Nous arrivons assez vite à la neige (vers 2500 m). L'ambiance sur le plateau devient hivernale. Le col s'atteint rapidement par une succession de beaux lacs.
La descente est courte et musclée. La montée reprend très vite en direction du col Blanchet. La pente est plus raide mais pas mal de sections restent roulantes. Avec l'altitude, le manteau neigeux commence à atteindre les 5 cm. Pas de quoi paniquer mais assez pour ralentir la progression. Au col, une belle descente dans la neige nous attend en direction de... la Blanche ! Une bonne bière (non ! pas blanche !) à la terrasse du refuge vient célébrer ce grand moment de VTT.
Enfin réchauffés, nous attaquons la suite... Une traversée plutôt hasardeuse du vallon sur de vagues traces nous permet de rattraper le GR58 qui monte au col de Chamoussière vers 2480 m. De là, bonne montée au soleil avec quelques poussages vers la fin. La descente sur le refuge Agnel se révèle beaucoup plus sympathique qu'elle ne m'avait paru à la montée quelques années auparavant. Quoique détrempée par la neige elle est bien roulante avec quelques beaux passages en pierrier.
Vers 2630 m, nous prenons le sentier en direction du col Agnel. Un sentier non balisé relie directement le dernier lacet de la route au col Vieux, ce qui permet d'économiser une bonne centaine de mètre de dénivelé. Après un petit passage en touriste au col Agnel, nous regagnons le col Vieux par une montée roulante mais très soutenue. Petit bulle au col pour contempler le vallon qui nous attend, la récompense de la journée : 10 km de descente d'anthologie jusqu'à Ristolas... Etape au gîte 7 degrés est à l'Echalp.
9 septembre : Col Lacroix - col Seillere
Etape touristique pour cette journée, puisque le but est d'atteindre le refuge du Viso, à deux petites heures de l'Echalp par le fond du vallon. C'est l'idée d'aller faire un tour en Italie et de s'offrir la belle descente sur le refuge Jervis, ajoutée à la nécessité de concevoir des étapes cohérentes en fonction des hébergements disponibles qui m' ont amené à ce choix. En résumé, ce sera une étape où on va beaucoup pousser pour ne pas aller bien loin... Démarrage brutal sur le GR58B qui part de l'Echalp en direction du col Lacroix. La montée est raide, bien plus que la variante GR58C qui part de la Monta. Malgré quelques tentatives héroïques de roulage, c'est un gros poussage jusqu'à l'entrée du vallon vers 2100 m. Après, un bon sentier nous mène facilement jusqu'au col (2299 m).
La descente est une belle classique. C'est un ancien sentier militaire assez large mais en lacets et avec des des passages taillés dans la roche assez plaisants. On arrive au refuge de Jervis. Un petit salut à nos proches cousins les cochons et on repart vers le fond du vallon en direction du col de Seillère pour retrouver la France et le refuge du Viso. Seillière se fait habituellement dans l'autre sens. Sur les 1100 m de montée, il faut compter 700m de poussage jusqu'au refuge de Granero et 400m de portage jusqu'au col...
Le temps ensoleillé le matin s'st couvert. Il fait de plus en plus froid et nous montons dans un épais brouillard. Après une pause "pasta" au refuge de Granero, nous finissons la montée dans des conditions hivernales. On rate même le col dans le brouillard, ce qui nous prive des cents premiers mètres de la descente qui est facile. Nous arrivons frigorifiés au refuge du Viso qui n'est pas chauffé. Malgré de grands bols de thé chaud et un bon repas, je passe la nuit avec tout sur moi : polaire, cagoule, gants. Brrrrr !!!
10 septembre : Col Valante, col de la Losetta, col de St Veran
Le lendemain, il fait toujours aussi froid mais le ciel s'est dégagé, présageant une belle journée. Le sentier est roulant malgré des vilaines chicanes pierreuse jusqu'au lac Lesto et même au dessus. Ensuite, c'est portage obligé dans une moraine grossière. Le col est atteint rapidement dans l'espoir de trouver un peu de soleil versant sud-est. La traversée vers le col de la Losetta est roulante mais expo par endroits jusqu'aux casemates. Après, c'est un sentier raide et raviné qui mène au col. Ayant un peu d'avance sur l'horaire, on s'offre le 3000 au dessus du col, la pointe Joanne : 200 m de poussage et une belle descente avec un court passage engagé plus une vue imprenable sur le mont Viso.
La descente vers la grange de Rio est longue et variée. La température remonte au fur et à mesure qu'on descend. On s'offre une sieste au soleil bien méritée dans l'alpage. La route du col Agnel est rejointe vers 2000 m. Après l'avoir remontée sur 1km, on rejoint le GR58C qui nous permet, par une traversée horizontale d'entrer dans le "valle di St Veran" en direction du col du même nom (2844 m).
La montée est raide jusqu'aux bergeries, avec pas mal de poussage car le sentier est bien dégradé. Au delà, un bon sentier herbeux nous mène au pied du col. Le paysage est superbe. Il reste encore de la neige sur les sommets.
stats : 28 km/1560 m d+
La descente sur St Véran est roulante jusqu'à la chapelle de Clausis. 100 mètres avant de rejoindre la piste, nous nous engageons sur le sentier de l'ancien canal. Il est balisé mais non marqué sur la top25. Ce beau sentier reste globalement horizontal jusqu'à l'aplomb de St Véran. Il permet ainsi d'éviter les 4 km de route (bof!) ou le chemin rive gauche sans intérêt. Etape aux Gabelous.
11 septembre : Col des Estromques, crête de Cugulet
De St. Véran, on descend vers le pont du Moulin, pour s'engager dans le vallon en direction du col des Estronques (2651 m). A la cascade, le poussage commence. Ensuite la pente s'adoucit un peu, autorisant des montées soutenues sur le vélo. La descente du col sur Ceillac est rapide et sans difficultés.
Arrivés à la piste, le sentier, conformément à la carte, part en face. Il y en effet un sentier qui monte, pas de balisage. On hésite un moment puis certains s'engagent... Evidemment, au fur et à mesure qu'on monte, les signes d'abandon se multiplient. A la fin, ce n'est plus qu'une vague sente à gibier. Le groupe s'éparpille dans un dédale de branches et d'arbres couchés. Au bout de 200 m de montée, on finit par se regrouper et décider de redescendre. Le tracé de la carte IGN est erroné ou obsolète. Le sentier démarre 400 m plus loin sur la piste. On reprend la montée, un peu échaudés.
C'est enfin un vrai sentier mais on est vite obligés de pousser. Plus on monte, plus le terrain est rocailleux et la progression difficile. On arrive enfin au belvédère de la Mouillière. La traversée vers la bergerie d'Andreyez n'est pas terrible non plus. Je m' aperçois qu'il faut redescendre de 200 bons mètres pour l'atteindre, dénivelé qu'il va falloir regravir en face...
En face, ce n'est pas mieux. On évite une falaise par un couloir très raide où le portage devient fastidieux. L'heure tourne et le soleil commence à baisser. Je sens le groupe tendu et le doute s'installer. A la sortie du couloir, on voit enfin ce qui nous reste à faire : 300m de montée, une heure à tout casser ! Je n'écoute même plus les remarques. Il n'y a plus qu'une chose à faire : foncer... Le groupe se reforme finalement sous le pic d'Escreins à 17H00. La crête tant espérée s'offre enfin à nos yeux. Il ne faut pas traîner car il faut arriver au SuperU de Guillestre avant 19h pour acheter la bouffe du soir ! La descente de la crête est malaisée car le sentier est étroit et le sol fuyant. Une dernière barre au sommet de Combe Chauve (2483 m) Guilestre est sous nos pieds. Les difficultés sont derrière nous.
Le sentier de descente est déjà plus roulant. On ne s'attarde pas. Les virages s'enchainent... A la piste, le sentier, travaillé par les freerideurs est très rapide. Les 900m restants sont avalés à fond la caisse. On retrouve les voitures à Guillestre et embarque rapidement les vélos. Arrivée à 18h55 devant le SuperU déjà fermé. Je fais un peu de charme à la gérante qui finit par me faire entrer dans le magasin ou j'attrape en courant pâtes, sauce tomate, pain, fromage et pinard. OUF ! Sauvés !
On va passer la soirée et la nuit en famille à Embrun pour remonter tranquillement le lendemain matin en Alsace.
stats : 34 km/2270 m d+On va passer la soirée et la nuit en famille à Embrun pour remonter tranquillement le lendemain matin en Alsace.
1 commentaire:
Beau trip dans une région propice à la pratique du VDM !
Excellent et merci pour le partage
Enregistrer un commentaire